June 22, 2021: le "fact checking" ou "desintox". Les virus bactériophages.
Voir la vidéo suivante, relevant soit disant de la "desintox" ou "fact checking" ("Euro 2020, accident cardiaque et suspiscion | 21/06/2021 | Désintox | ARTE"):
Premier point mineur: tout ce travail de graphisme et d’animation pour dire si peu, ne serait-ce pas du gâchis? Gageons que cela puisse au moins donner quelque expérience professionnelle à un stagiaire.
Ensuite, et surtout, ce n’est pas parce qu’il y a des démentis que ces démentis ne sont pas des mensonges. Comme si le monde du foot ne pouvait accoucher que de vérités. J’ai connu des journalistes plus sceptiques quand il s’agissait du dopage dans le cyclisme, et à raison. Bien sûr que l’on peut imaginer que des dirigeants n’assument pas la vaccination de leur joueur, vu la pression médiatique. Donc peut-être que ce démenti correspond à la réalité, mais peut-être aussi que non. Pourquoi les "fact checkers" n’utilisent que deux couleurs, le noir et le blanc, plutôt que de tout prendre plus ou moins avec des pincettes, et de donner du contexte (thèse, antithèse, synthèse)? Récemment une information a circulé comme quoi la vaccination (avec quel vaccin, au fait?) diminuerait la performance sportive, au moins de manière temporaire: voir ici et la vidéo suivante
C’est également une information hypothétique (comme toute information). Pour ma part je crois à 70% que la version "officielle" est vraie; je garde 30% de chances pour que ce soit un mensonge et qu’en fait le joueur ait été vacciné. Ai-je le droit d’associer une probabilité aux informations que je reçois? Tout n’est que croyance, plus ou moins argumentée, tout n’est que représentation du monde qu’on se construit dans notre cerveau. Néanmoins peut-être toutes les croyances ne sont pas à mettre sur le même plan: les croyances "scientifiques" sont susceptibles d’une construction logique ou d’un protocole expérimental, que ne sont pas capables de proposer les croyances religieuses, ou beaucoup plus difficilement.
Voilà comment les journalistes d’ARTE auraient pu enrichir le débat:
chercher sur la piste des hormones de croissance, qui pourraient faire gonfler le coeur de manière un peu anarchique;
sans aucun doute le sport à haute dose n’est pas bon pour le coeur. J’ai connu personnellement plusieurs sportifs de bon voire très bon niveau qui ont développé des problème du rythme cardiaque. Moi-même, pendant des années j’eus de l’arythmie à la récupération après des sorties de vélo de plus de deux heures (bizarrement ce problème a disparu quand je me suis mis à l’athlétisme);
pourrait-ce être un effet d’un des variants du COVID lui-même? (on rappelle au passage que l’existence de variants était encore niée par Jean-Paul Delfraissy et Bruno Lina vers septembre 2020, pendant que Raoult disait le contraire; quelques semaines plus tard ce mot était sur toutes les bouches, les journalistes ayant oublié que Raoult avait été en avance également sur ce coup-là);
on serait intéressé par des statistiques: évolution des morts subites en football ces dernières années, âge moyen de décès. Il me semble que généralement cela touche des joueurs plus jeunes (autour de 20 ans), mais à confirmer.
Voilà ce qu’on attendrait d’ARTE plutôt que de relayer simplement la voix des dirigeants du football, habitués à mentir par essence. Ou alors ARTE ferait mieux de se taire, et plutôt nous préparer des bons reportages comme celui diffusé il y a quelques années concernant les virus bactériophages ("Virus contre bactéries - une solution à la crise des antibiotiques ?" (Allemagne, 2011, 52mn, ZDF, un film de Stefanie Schmidt):
ou encore celui-ci, beaucoup plus récent ("L’incroyable histoire des tueurs de bactéries", 2019):
Et aussi ARTE pourrait se demander pourquoi les choses n’avancent pas plus vite dans ce domaine? La comparaison entre ces deux reportages montre que la situation n’a guère évolué en presque dix ans.
Voici la liste des avantages des phages que j’ai pu dresser, à partir de ces deux reportages et d’autres qu’on peut trouver sur internet:
ils se trouvent partout, donc sont peu chers à produire;
ils sont faciles à multiplier;
ils attaquent des bactéries bien spécifiques, comme tous les parasites. Donc ne détruisent pas toute la flore intestinale, et n’attaquent pas les cellules humaines;
ce sont des organismes vivants, ou au moins capables de muter: si la bactérie mute, eux le peuvent aussi;
ils se multiplient très vite, et tant qu’il y a des bactéries, puisque leur multiplication dépend d’elles;
alors qu’un antibiotique ne se distribue pas de manière homogène dans l’organisme (exemple: peau), les phages auraient le pouvoir d’aller chercher les bactéries dans des endroits difficilement accessibles (les bactéries auraient tendance à se cacher, par exemple dans les articulations, chercher par exemple sur la maladie de Lyme; le professeur Luc Montagnier suspecte des bactéries d’être à l’origine de certaines polyarthrites);
si une bactérie mute trop, un autre phage s’attaquera à elle, il y a une diversité suffisante pour toujours trouver un candidat (mais pour cela, il faut maintenir à jour une "banque de phages"). Cet avantage n’est pas spécifique aux phages, les antibiotiques sont également disponibles en nombre suffisant selon Didier Raoult (voir vidéo ci-dessous).
Le seul inconvénient des phages concernerait certains qui seraient capables de muter trop rapidement, et ainsi représenter un danger pour le corps; mais sauf erreur cela n’est jamais arrivé. Rien à voir avec le danger patent du médicament REMDESIVIR du laboratoire GILEAD, pour ne citer qu’un exemple, que l’Europe s’est empressée d’autoriser (ATU: "autorisation temporaire d’utilisation"), et d’acheter (pour un milliard d’euros), un ou deux jours avant que l’OMS déclare celui-ci comme inefficace dans le traitement du COVID-19 (tout cela est très bien expliqué par Didier Raoult). L’Europe et la France arrosent l’industrie pharmaceutique abondamment, sans même être capable de savoir où l’argent est dépensé. Regarder à ce sujet l’interview suivante de Charles Prats par Charles Gave, absolument hallucinante:
En résumé: les hauts fonctionnaires qui administrent la France sont incapables de savoir où l’argent est dépensé. Surréaliste. La baisse du niveau a atteint tous les niveaux de l’Etat. Voilà ce que j’attendrais d’un Président et des hommes politiques: parler des vrais sujets, dans le fond, à 20h au journal de TF1. Mais, au lieu de cela, rien, le néant intellectuel. Peu de personnalités publiques relèvent le niveau, et sont alors blacklistées par les médias (exemple de François Asselineau).
Pour finir, contrairement à ce que les deux reportages sur les phages ci-dessus laissent supposer, Didier Raoult affirmait dans une émission ARTE Thema ("L’antibioresistance : mythe ou realite ?", 2019) qu’il n’y a pas de problème de résistance aux antibiotiques, quelques mois avant qu’il ne devienne connu du grand public. Sa justification? Que l’on dispose d’un spectre suffisant d’antibiotiques, et qu’on peut toujours en trouver un qui soit actif sur une bactérie donnée:
A confirmer ou à infirmer par les autres specialistes du domaine. Voilà quelqu’un en dehors du consensus trop facilement adopté par les carrièristes paresseux, et qui permet de faire avancer un débat contradictoire.